Foire Aux Questions


Rubrique 1


Pourquoi utiliser la tisane ?
La tisane, c’est la forme traditionnelle par excellence ! La cellule végétale séchée dans les règles de l’art reste le meilleur réservoir pour tous les principes actifs, et rien ne remplace la tisane lorsqu’il faut drainer l’organisme. La tisane n’extrait pas que les principes actifs hydrosolubles, car l’action de la chaleur fait éclater la cellule végétale qui peut alors libérer d’autres principes actifs comme les huiles essentielles. C’est pourquoi, il est toujours recommandé de mettre un couvercle sur sa casserole lors de l’infusion pour conserver toutes ces molécules d’intérêts volatiles.

La forme tisane n’est-elle pas aujourd’hui « dépassée » par d’autres formes galéniques plus modernes en terme d’efficacité ?
Les tisanes constituent la forme d’utilisation familiale la plus simple, héritage de l’herboristerie traditionnelle, elles gardent une place de choix car l’eau reste le véhicule le mieux adapté pour des échanges entre le végétal et notre physiologie. Correctement réalisée, une tisane est constante dans son activité, à condition de disposer de plantes de bonne qualité, n’ayant subi aucune dégradation. Contrairement à certaines affirmations, la plante sèche conserve parfaitement ses principes volatils si le séchage a été effectué dans de bonnes conditions. La tisane reste la meilleure forme à conseiller pour l’automédication et l’utilisation familiale et quotidienne.

Peut-on conserver les plantes plusieurs années ou faut-il les changer chaque année ?
La plante sèche a une bonne stabilité, la cellule végétale en l’absence d’eau conserve très bien son contenu en principes actifs. Les racines, tiges et les graines se conservent mieux que les feuilles et surtout les fleurs. Néanmoins, il reste préférable de renouveler chaque année sa provision de plantes médicinales.

A quel moment prendre la tisane ?
En général, nous utiliserons souvent la prise fractionnée et de préférence autour de 10 minutes avant les repas. Un liquide absorbé avec un estomac vide bénéficie d’une meilleure biodisponibilité.

Rubrique 2


Où dois-je ranger les plantes médicinales à la maison et dans quels contenants ?
La règle principale en matière de stockage est d’éviter l’humidité et la lumière qui conduisent à accélérer les réactions oxydations susceptibles d’altérer les plantes. Evitez, si possible les placards de cuisine, c’est la pièce la plus humide de la maison à cause des vapeurs de cuisson. Le sac papier opaque, le sac kraft double épaisseur sont les meilleurs contenants pour vos plantes. Evitez les récipients totalement hermétiques. Les bocaux en verre avec bouchon de liège conviennent pour de petites quantités à condition de ne pas les exposer à la lumière.

Quelles sont les indications majeures de la phytothérapie ?
La phytothérapie est surtout une thérapie de terrain qui s’adresse aux troubles fonctionnels. Compte tenu de leur grande polyvalence d’action, les plantes médicinales seront d’un intérêt majeur pour:

  • les troubles digestifs
  • les troubles circulatoires
  • les troubles ORL
  • la régulation du système nerveux et les troubles liés au stress chronique
  • les troubles fonctionnels hormonaux
  • les pathologies rhumatismales
  • les troubles cutanés
  • le soutien des fonctions immunitaires

Le traitement par les plantes est-il plus long qu’un traitement classique ?
Les idées reçues ont la vie dure. Une cystite, une poussée inflammatoire chez un arthrosique trouvent une réponse aussi rapide sinon plus rapide avec des plantes ou des huiles essentielles qu’avec les médicaments classiques. Néanmoins, il ne faut jamais perdre de vue qu’en médecine naturelle, on aide l’organisme à mettre en place des processus d’auto guérison. La disparition trop brutale d’un symptôme est souvent plus néfaste que bénéfique.

« Faire rentrer un eczéma » par application d’une crème à la cortisone est une solution facile mais elle supprime un exutoire mis en place par l’organisme. Les conséquences d’une telle répression peuvent être graves quand on connaît les rapports entre asthme et eczéma par exemple.