La cueillette sauvage des plantes médicinales doit s’effectuer lorsque celles-ci sont « dans leur parfaite maturité et dans leur plus grande vigueur ». Pour un certain nombre de plantes médicinales, ce temps se situe naturellement en été et, parce que les grands événements cosmiques que sont les solstices ont toujours été considérés depuis la plus lointaine antiquité et chez les peuples comme des heures particulièrement propices, la tradition veut que ce soit le jour de la Saint Jean qu’on se livre à leur collecte. Ceci explique que la désignation « herbe de la Saint-Jean » s’applique dans les campagnes à tant de végétaux différents.
Il est important de tenir compte de la phase de développement atteinte par les fleurs – celles-ci ne doivent pas être totalement épanouies et ceci est également valable pour les sommités fleuries. Or, suivant les conditions météorologiques de chaque année, suivant la situation géographique, l’orientation et l’altitude, le moment optimal avance ou recule par rapport au solstice d’été ou la St Jean. C’est donc l’examen de la plante qui doit être déterminant et non l’observance d’un rite plus ou moins justifié.
Il est conseillé de profiter d’un jour sec et ensoleillé et de ne pas commencer sa cueillette sauvage trop tôt ni la prolonger trop tard à cause de la rosée – les fleurs et les feuilles humides s’altèrent vite et perdent ainsi la quasi-totalité de leurs vertus. En revanche, les racines et rhizomes, que l’on tire de terre au début du printemps ou à la fin de l’automne, quand la sève n’est pas encore montée ou redescendue, s’arrachent plus facilement lorsqu’il a plu.
Il est bon de prendre certaines précautions ; par exemple, ne pas garder trop longtemps dans la main, ni serrer les fleurs et les feuilles que vous grappillez : échauffées et meurtries, elles seraient privées d’une partie de leurs effets ; ne pas non plus soumettre le même pied à un tribut exagéré : amputé de trop d’écorce, de feuilles ou de rameaux, ou bien il s’étiolerait, mourrait et vous ne pourriez plus le mettre à contribution l’année suivante.
Pour la même raison, vous avez intérêt à vous montrer circonspect quand vous ramassez des racines, c’est-à-dire à ne pas concentrer cette éradication sur un rayon limité et à opérer toujours dans une zone où l’espèce croît en abondance. La bonne technique étant de la décimer dans le sens exact du terme, c’est-à-dire en sacrifier une sur dix.
Une bonne cueillette sauvage doit être respectueuse de l’environnement.
Les anciens, qui n’avaient sans doute pas tort, avaient édicté les principes suivants dont vous pouvez vous inspirer :
Mal fait, il compromettrait votre récolte en altérant les principes actifs enfermés dans la plante, infiniment plus fragiles que les molécules chimiques entrant dans la composition des remèdes sortis des laboratoires.
Le séchage est régi par des règles simples mais impératives :
Pour les racines, on opère différemment : on les lave aussitôt après les avoir arrachées. On peut au début pour accélérer leur dessiccation, les exposer quelques heures au soleil. Enfin il est préconisé de les couper en morceaux avant le séchage car, après, il est pratiquement impossible de le faire…
Lorsque fleurs, feuilles, tiges et racines sont parfaitement sèches (il faut bien vérifier qu’elles le sont, parce que la moindre trace d’humidité déclencherait un processus de moisissure qui rendrait l’ensemble de la récolte inutilisable), vous les conserverez à l’abri de l’air et au sec soit dans des sacs de papier, soit dans des boites en fer blanc ou des bocaux de verre fermés par un bouchon de liège ou un morceau de toile. Si vous optez pour la dernière formule, veuillez à bien ranger vos bocaux dans un endroit sombre, à l’abri de la lumière.
Eclairé par ces conseils pratiques, il ne vous reste plus qu’à profiter de vos vacances et de vos weekends pour constituer une petite herboristerie familiale dont la composition vous sera dictée par les troubles auxquels les vôtres et vous-même êtes le plus souvent sujets.
Vive la cueillette sauvage !
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