Très mellifère, la mélisse attire de nombreux insectes butineurs. C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’elle doit son nom au mot Grec « melissa » signifiant « abeille ».
Originaire du pourtour oriental de la Méditerranée, elle pousse spontanément dans les régions chaudes, mais s’acclimate bien un peu partout dans les jardins. Ses tiges carrées légèrement velues, de 50 à 80 cm de haut, portent des feuilles opposées, ovales, dentelées, un peu velues qui sont plus petites sur les rameaux fleuris. Ses fleurs sont petites, blanches à bleuâtres, réunies par groupes de 3 à 6 à l’aisselle des feuilles. Ce sont les sommités fleuries et les feuilles, séchées à l’ombre, que l’on utilise. On les récolte juste au moment de la floraison où les feuilles exaltent un délicieux arôme de citron lorsqu’on les froisse entre les doigts.
Les médecins arabes ont été les premiers à vanter les vertus de la mélisse (Avicenne disait qu’elle « rend le cœur joyeux et content, et affermit les esprits vitaux ») et leurs confrères français leur emboîtèrent le pas en la prescrivant dans une gamme impressionnante de maladies, avec des propriétés:
On utilise la mélisse préférentiellement en tisane car elle est très agréable. L’infusion (20 à 30gr de feuilles ou sommités fleuries pour un litre d’eau bouillante, laisser infuser 10 minutes, boire 4 à 5 tasses par jour) est indiquée contre:
Elle est aussi recommandée contre les crampes et douleurs utérines dont beaucoup de femmes se plaignent au moment de leurs règles (jusqu’à 6 tasses par jour).
C’est aussi, et surtout, une très puissante antioxydante, protectrice du stress oxydatif et du vieillissement prématuré, causé par les radicaux libres de nos cellules.
Elle procure aussi, mise au frais, une excellente boisson rafraichissante et tonique pour l’été.
Nos grand-mères faisaient amplement usage de cette plante séchée ou de son alcoolat connu depuis plus de trois siècles sous le nom d’eau des Carmes.
L’eau des Carmes, dans un peu d’eau tiède, a les mêmes indications que l’infusion. Quelques gouttes sur un morceau de sucre constituent le remède classique en cas de syncope, d’aérophagie, d’indigestion ou d’angoisses. Il serait trop compliqué de préparer vous-même l’eau de mélisse, qu’il faut distiller après macération. Mais vous pouvez facilement confectionner une eau qui vous rendra les mêmes services en faisant macérer pendant 15 jours dans un litre et demi d’eau de vie ou d’alcool à 45°, 15 gr de feuilles de mélisse, feuilles de menthe, sauge plus 10gr de cannelle, 15gr de zestes de citron et 15gr de racines d’angélique. Filtrer et conserver en bouteille à l’abri de la lumière.
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